Aujourd'hui jeudi 25 novembre, c’est la Journée internationale contre les violences faites aux femmes. Un peu d'actu, donc, pour changer !
Ni Putes ni Soumises lance une opération "Toutes en Jupes !" encourageant les femmes à oser affirmer leur féminité et leur liberté. Bien sûr l'association propose aussi des débats, une vente aux enchères dont les recettes financeront des « appartements-relais », et une expo-vente des photos de filles des quartiers.
Je ne suis pas en jupe aujourd'hui mais je trouve cette initiative plutôt intéressante. On a toujours plus peur d'attirer le regard, et éventuellement l'agressivité des hommes, quand on porte une jupe. Le pantalon uniformise les silhouettes, permet de passer inapperçue et de se sentir protégée. Et que dire des joggings XXL des filles des "cités", voire du voile...?
Ce qui est intriguant, c'est que dans les années 1960, les femmes se sont battues pour porter des pantalons, symbole de la liberté masculine, qui leur permettait de bouger, travailler, faire du sport... C'était l'époque de l'égalité par la conquête des symboles masculins. L'égalité par la ressemblance. Enfin, on a vu beaucoup de minijupes aussi dans ces années-là... Symbole de libération sexuelle, tout comme l'abandon des sous-vêtements rigides ! Que penseraient les femmes de ces années-là d'une Lady Gaga, qui se promène en petite culotte mais corsetée de cuir ?
La Fédération Nationale Solidarité des Femmes (FNSF) lance de son côté une campagne beaucoup plus trash... Un spot sur la responsabilisation des proches ou des témoins de violences conjugales. Le slogan ? "Violences conjugales se taire c'est participer." (agence W&Cie).
Il y a également une série de spots radio sur le même thème, mettant en scène des personnes qui entendent une femme se faire violenter et qui poursuivent leur conversation, comme si rien ne s'était passé. Ces campagnes sont fortes et leur propos et juste. Simplement, elles devraient aussi informer le public sur ce qu'il faut faire si, effectivement, on a connaissance d'un cas de violence. Il ne s'agit pas seulement de choquer et d'interpeller mais aussi de mobiliser.
Cette année une autre campagne chez nos voisins néerlandais a fait beaucoup parler d'elle. Il s'agit d'une communication du Ministère de la Justice et de la Santé. La campagne est basée sur le lancement d'une nouvelle marque, MySecretCosmetics, proposant des produits pour camoufler les traces de coups... Le dispositif comporte un webshop factice, et le message a été relayé en TV et radio.
Alors, manifestation symbolique, responsabilisation en mode trash ou humour ? Tous les moyens sont bons pour faire changer la situation...
25/11/2010
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3 commentaires:
J'ai choisi d'en parler chez moi sur le ton de l'humour... non pas de violence, mais du droit de revendiquer sa féminité dans un milieu masculin... très masculin... celui du BTP.
Merci Madame Dilettante pour ton com', ton post était un super exemple de mise en situation. Je crois que le testimonial est un élément essentiel de communication pour ce type de sujet...
Voici en bonus le site Contre Le Viol, avec trois vidéo de leur nouvelle campagne "La honte doit changer de camp"... à faire froid dans le dos.
http://www.contreleviol.fr/
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